Les empreintes et la photo des étrangers entrant au Japon, cela ne fait pas mal et c'est rapide. Le Japon est vraiment un pays qui essaye de faire bien les choses, de prévoir tout ce qu'il faut pour l'imprévu. Les empreintes au Japon, c'est dans tous les aéroports et ports du Japon, tous ces lieux en lien avec l'extérieur. L'extérieur si étranger et différent, possiblement porteur de terrorisme. C'est bien connu, au Japon, le terrorisme n'existe pas, sauf quand ça arrive dans le métro ou dans des avions.
Après une descente de l'avion, bienvenue en zone batarde, pas encore au Japon. Vous serez guidé jusque là où il faut passer. Vous avez l'habitude de voir quelques flics bavarder dans un bocal à Charles de Gaulle, évoquant la dernière Star Academy ? Au Japon, c'est bien différent. Après le dépistage à la caméra infrarouge pour répérer tous les touristes qui rapporteraient un sale virus, vous passer devant un gars qui a obtenu un nouveau boulot, grâce à la nouvelle loi sur l'entrée des étrangers au Japon.
Son boulot, c'est de faire le tri entre les Japonais et les autres. Simple, ça se voit sur la figure.
Ceux qui veulent savoir s'ils peuvent passer avec leur famille japonaise dans la même file d'attente, c'est niet, non, だめ.
Ensuite, un autre type qui a un nouveau boulot, plus compliqué. Il doit trier le simple touriste étranger et les possesseurs de re-entry permit, le petit papier qui permet de revenir au Japon, quand on y habite, y travaille et tout le reste.
Ouf, on est pas avec les simples touristes qui se mettent dans la file d'attente à la sauce disneyland (longue).
Ensuite, il y a un gars qui a un nouveau boulot, c'est de montrer de la main où aller. Car il y a le choix: au moins 4 officiers de l'immigration sont postés derrière leur bureau, à la hauteur d'un juge de tribunal, plus haut que vous, à moins que vous soyez Hollandais, donc plus grand que ces petits troublions assis sur leur chaise.
Devant vous, la sublime machine est là. Deux emplacements pour les index, un écran capable d'afficher 2 millions de couleurs et le message «Welcome» et au-dessus, une petite caméra. Pas très dépaysé, cela ressemble à un MacBook, le clavier en moins, les pose-doigts en plus et le tout, en plus petit. Cela va très vite, sauf si on y met de la mauvais volonté. Ensuite, pour la photo, on ne sait pas, mais j'aimerai bien voir ma tête... Pas de questions en plus de la part du type sur sa chaise haute. Les questions, c'est moi qui les ai posées à l'officier, qui n'y peut rien. Je ne suis peut-être pas le seul à dire clairement que c'est de la connerie ce truc, j'espère. Il pensera s'il veut qu'un Français est mal poli.
Alors si vous rêvez de parler mal à un officier de l'immigration, n'essayez pas Paris CDG, mais plutôt le Japon, vous éviterez certainement une fouille au corps. Au Japon, tout est bien fait pour éviter le conflit, souvenez-vous en ! Le Japon, c'est moche à l'immigration (et un peu entre l'aéroport et Osaka, photos ci-dessus), heureusement, il reste Kyoto et tant d'autres endroits une fois la frontière passée. Mais SVP, quand vous donnez votre passeport, donnez le tract ou dîtes combien vous n'appréciez pas ces mesures. Vous ne risquez rien. (et vous pouvez même mettre un tract dans les boîtes à suggestions !)